III - Les solutions pour réduire la fracture territoriale
Recréer un écosystème viable pour les territoires peripheriques
La permaculture
La permaculture : un modèle de développement durable adapté à l'agriculture
La permaculture est une méthode agricole qui s'inspire de l'écologie naturelle et de la tradition, adaptée à la biodiversité de chaque écosystème. Elle vise à mettre en place une production agricole durable, très économe en énergie et autres consommations intermédiaires, respectueuse des êtres vivants, tout en laissant à la nature « sauvage » le plus de place possible.
L'inspirateur de ce modèle d'agriculture naturelle est l'agriculteur japonais Masanobu Fukuoka (1913-2008). Cette méthode a été théorisée dans les années 1970 par les Australiens Bill Mollison (biologiste) et David Holmgren (essayiste). Le terme permaculture signifiait initialement « agriculture permanente » (permanent agriculture).
La "culture de la permanence"
Le concept de "permaculture" a été rapidement étendu pour signifier « culture de la permanence », car la mise en place d'un système véritablement durable doit aller au-delà du seul domaine de la production agricole.
La "culture de la permanence" consiste à former des individus à une éthique et des méthodes, pour les doter d'une culture leur permettant de concevoir leur propre environnement, dont des habitats humains plus autonomes, durables et résilients.
Cette "culture de la permanence" doit contribuer à créer une nouvelle société moins dépendante des systèmes industriels de production et de distribution, identifiés par Mollison comme le fondement de la destruction systématique des écosystèmes.
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Pour en savoir plus sur la permaculture : fiche wikepedia
L'écocentre de Sologne
Source : Le Figaro magazine - 11 Mai 2018 - page 38 - Vincent Jolly Reconsidérer et recréer le lien qui unit l'homme à la nature en imaginant des écosystèmes productifs et durables. Voilà le coeur de la permaculture, une philosophie que le biologiste Jean-Philippe et Anne Beau-Douëzy ont placé au coeur de leur projet d'écocentre du Bouchot - une aventure qui a débuté en 2001. Le couple décide alors de poser ses valises dans une ferme vieille de 3 siècles, en Sologne, à Pierrefitte-sur-Sauldre. L'endroit à d'abord accueillis des vergers et des potagers, puis un jardin-forêt comestible - une forêt composée uniquement de plantes et d'arbres comestibles. Mais, Le Bouchot, précurseur du genre sur le sol français, ne se contente pas de proposer des chambres et une table d'hôte aux particuliers : depuis quelques années, plusieurs entreprises choisissent d'y effectuer des séminaires et autres cessions de coworking. "L'idée, c'est de se ressourcer au milieu de la nature, pour avoir des idées nouvelles et différentes." Car, comme on l'apprend en passant au Bouchot, ce n'est pas le sol qui fait la forêt, mais l'inverse. |
source : Figaro - 22 Juin 2019 - page 21
Exploitant : Olivier Chaloche
Ferme : 45700 CORTRAT - à quelques kilomètres de Montargis, dans la région naturelle du Gâtinais.
135 ha, en agriculture biologique depuis 1990
11 productions qui alternent chaque année sur différentes parcelles.
- luzerne
- épeautre
- blé, estampillé "AB" valorisé 3 fois plus cher que le blé classique
- lentilles
- maïs
- pommes de tere
- haricots verts
- lentilles
- petits pois
- orge de printemps (bière)
- oignons
"En bio, les pesticides de synthèse sont interdits, donc on est obligé de se creuser la tête pour trouver des solutions. Oui, c'est plus cher, oui, ça prend plus de temps. Mais les alternatives sont là, et ça suppose surtout de se réapproprier son métier d'agriculteur et d'agronome".
"Sur une parcelle, on ne plante par exemple du blé qu'une année sur 10, pour éviter que le coquelicot ne se développe. On joue chaque année avec les cultures pour éviter la prolifération des plantes génantes. 9a suppose évidemment d'être fin observateur....L'agriculteur moderne a complétement oublié ce principe d'allongement des rotations, en se concentrant sur les 3 ou 4 cultures les plus rentables.......La chimie a tellement été utikisée comme solution miracle qu'elle nous empêche de réfléchir. D'ailleurs, il suffit de voir que les agriculteurs conventionneles sont beaucoup moins dans leur champs alors que le boulot du paysan, c'est d'être au plus proche de ses cultures".