Enjeux
II - Les problèmes qui alimentent la fracture territoriale
Menaces sur les finances locales
Suppression de la taxe d'habitation
La taxe d'habitation devrait disparaître d'ici 2021
Un manque à gagner de 24,6 MD €, que l'Etat s'est engagé à compenser "à l"euro près".
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Le rapport d'Alain Richard et Dominique Bur
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Le 9 Mai 2018, le sénateur Alain Richard et l'ancien préfet Dominique Bur ont remis au premier Ministre les conclusions de la mission que leur avait confié l'exécutif pour trouver les moyens de combler ce manque.
Source Sud-Ouest - 10 Mai 2018 - page 2 - Benoît Lasserre La taxe d'habitation devrait avoir disparu à l'horizon 2021. Mais sa compensation n'est pas facile à trouver La taxe sera supprimée pour l'ensemble des ménages, pour respecter la règle juridique d'une égalité des Français devant l'impôt. Le coût pour l'Etat est estimé par Alain Richard et Dominique Bur à 24,6 MD € Deux scenarios envisagés
Le premier scenario a un impact sur la fiscalité des Départements. Pour le second scenario, la part départementale attribuée aux communes viendrait s'ajouter à la part de la TVA qui doit déjà alimenter les ressources des Régions. Alain Richard et Dominique Bur proposent de surtaxer les résidences secondaires (pas concernées par la suppression de la taxe d'habitation) et les logements sous-occupés. Une piste qui rapporterait environ 2,5 MD€, mais constituerait un nouvel impôt (et une inégalité entre les territoires périphériques et les territoires touristiques). |
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La perte d'autonomie fiscale des collectivités territoriales
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Après la suppression de la taxe professionnelle en 2010, la suppression de la taxe d'habitation amplifie la perte d'autonomie fiscale des collectivités territoriales.
Source Sud-Ouest - 10 Mai 2018 - page 2 - propos de Michel Doublet, président de l'association des Maires de Charente-Maritime, recueillis par Benoît Lasserre Michel Doublet : "La compensation, ça fonctionne très bien la première année et après, ce n'est plus forcément à l'euro près, ni même aux millions d'€uros près..... Nous n'aurons plus la maîtrise d'un impôt dynamique qui peut évoluer selon les besoins de la collectivité. Quelles vont être les conséquences ? Il faudra emprunter davantage ou investir moins, ou encore augmenter les impôts qui restent, sachant que les taxes foncières ne représentent pas une part essentielle de la fiscalité locale et que toutes les communes n'ont pas de résidences secondaires. Il y aura donc une inégalité entre elles." |