Enjeux
II - Les problèmes qui alimentent la fracture territoriale
Les mesures contraignantes qui ne visent que les territoires périphériques
Ces mesures sont considérées comme illégitimes par les habitants des territoires périphériques, du fait :
- qu'ils sont les seuls à en supporter les contraintes
- de leur effet cumulatif
- de leur incohérence (le cumul de la fermeture de l'hôpital de proximité et l'interdiction de rouler à plus de 80 km/h augmentera la mortalité dans les bassins de vie isolés).
- de l'absence de compensation
- du sentiment que les élites des grandes métropoles n'appliquent pas à eux même les contraintes qu'ils imposent aux autres.
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Suppression des emplois publics des territoires
- Fermeture des petits hôpitaux
- Fermeture des casernes publics
- Suppression des emplois administratifs des sous-préfectures
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Suppression des services publics dans les territoires isolés
- Suppression des Gares
- Fermeture des écoles
- Fermeture des gendarmeries
- Fermeture des perceptions
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Multiplication des mesures punitives sur l'automobile, alors que les métropoles bénéficient de milliards d'investissements dans les transports publics
- Multiplication des radars sur les routes des territoires. Ces radars perdent toute légitimité lorsqu'ils sont placés dans le seul but d'optimiser les recettes fiscales des amendes.
- Taxe écologique sur l'essence supportée par les ménages modestes rejetés en lointaine périphérie, alors que les centre-villes bénéficient de transports publics urbains largement subventionnés.
- Réduction de la vitesse sur les routes à 80 km/h
- Multiplication des contrôles techniques et des normes de plus en plus contraignantes
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Réduction des dotations budgétaires de l'Etat
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Cette rigueur imposée par les élites parisiennes ne s'impose pas à eux même
source Challenges - 8 Février 2018 - page 12 Tokyo et ses 13 millions d'habitants comptent 13.000 employés municipaux. Paris et ses 2 millions d'habitants en comptent 54.000. |
source Challenge n° 564 - 3 Mai 2018 - page 32 - Philippe Manière Ces agents de la Ville de Paris bénéficient de 11 semaines de congés par an auxquels ils ajoutent, en moyenne, 20 jours d'absence par an. |
A titre de comparaison, l'armée française ne peut mobiliser que 33.000 soldats opérationnels. Pourtant c'est le Budget de la Défense qui depuis 30 ans supporte les coupes budgétaires, alors que personne ne demande de comptes aux élus parisiens qui gaspillent l'argent public avec leurs 54.000 emplois municipaux.